La Nation algonquine Anishinabeg donne l’appellation Ādisōke à l’installation partagée de la Bibliothèque publique d’Ottawa et de Bibliothèque et Archives Canada

À l’occasion d’un événement qui s’est déroulé aujourd’hui, on a annoncé l’appellation officielle de l’installation partagée de la Bibliothèque publique d’Ottawa et de Bibliothèque et Archives Canada. Au nom de la Nation algonquine Anishinabeg, la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg et la Première Nation algonquine de Pikwàkanagàn ont donné à l’installation l’appellation Ādisōke. L’appellation de la nouvelle installation a été annoncée en présence de Jim Watson, maire d’Ottawa, de l’honorable Steven Guilbeault, ministre du Patrimoine canadien, de l’honorable Catherine McKenna, ministre de l’Infrastructure et des Collectivités et députée d’Ottawa-Centre, ainsi que de Matthew Luloff, conseiller municipal et président du Conseil d’administration de la Bibliothèque publique d’Ottawa.

L’installation partagée est située sur le territoire traditionnel non cédé de la nation hôte algonquine Anishinabeg, qui habite la région depuis des temps immémoriaux. Les aînés et les membres de la nation hôte sont des partenaires importants dans l’orientation des travaux de conception de l’installation et dans la sélection de l’appellation Ādisōke.

Ādisōke est un terme de la langue anishinābemowin qui désigne l’art du récit. Le récit est le moyen traditionnel grâce auquel les peuples autochtones transmettent, aux générations suivantes, le savoir, la culture et l’histoire. Ādisōke est une appellation significative et idoine pour l’installation partagée, puisque le récit représente la réunion du savoir, de l’histoire, de la découverte, de la culture, de la créativité, de la collaboration et des liens. Ādisōke évoque aussi la vocation qui se situe au cœur même des institutions partenaires : Bibliothèque et Archives Canada, comme gardien des récits canadiens et autochtones, et la Bibliothèque publique d’Ottawa, qui s’inspire des récits pour édifier la communauté et transformer des vies en inspirant l’apprentissage, en éveillant la curiosité et en nouant des liens.

Ādisōke est une puissante affirmation de la profondeur et de la sincérité de l’appréciation des institutions partenaires dans la consultation permanente de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg et de la Première Nation algonquine de Pikwàkanagàn. La Ville d’Ottawa, Bibliothèque et Archives Canada et la Bibliothèque publique d’Ottawa continueront de travailler en collaboration avec la Nation algonquine Anishinabeg et les autres communautés des Premières Nations, des Inuit et de la Nation métisse d’un océan à l’autre afin de nouer des liens, d’écouter attentivement, de décoloniser et de se réconcilier.

Dans le cadre de la collaboration qui se poursuit avec les nations hôtes, d’autres salles de l’installation Ādisōke porteront des appellations algonquines Anishinabeg, dont la zone de découverte pour les enfants, le cercle de rassemblement en plein air et un pavillon circulaire inspiré d’un wigwam, ainsi que la terrasse extérieure attenante. L’équipe du projet continuera de consulter les nations algonquines hôtes et les autres communautés des Premières Nations, les Inuit et la Nation métisse, afin d’éclairer les programmes et les services qui seront offerts dans l’installation Ādisōke.

Pour en savoir plus sur l’histoire du nom Ādisōke.

Mariette Buckshot, coordonnatrice des langues & de la culture Kitigan Zibi Anishinabeg, vous enseigne la prononciation d’Ādisōke.

Contexte

L’installation Ādisōke, qui devrait ouvrir ses portes à la fin de 2024 et qui devrait être inaugurée officiellement en 2025, est appelée à devenir une destination phare fondée sur les valeurs communes des institutions partenaires. L’installation, conçue par Diamond Schmitt Architects, en partenariat avec KWC Architects, offrira une riche expérience dans le cadre des services, des expositions et des événements publics de la bibliothèque centrale de la Bibliothèque publique d’Ottawa et de Bibliothèque et Archives Canada pour mettre en vitrine les récits et l’histoire des Autochtones, ainsi que le patrimoine canadien. Les programmes et les services conjoints feront de cette installation un établissement absolument exceptionnel au Canada. Il s’agira d’une installation moderne et emblématique, qui s’adaptera à l’évolution fulgurante de la technologie, à la multiplication des attentes des clients et à l’évolution démographique.

Depuis 2019, l’équipe du projet de l’installation partagée BPO-BAC travaille en partenariat avec la Nation algonquine Anishinabeg par l’entremise des aînés et des membres de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg et de la Première Nation algonquine de Pikwàkanagàn pour aménager une installation exceptionnelle, créative et accueillante pour toutes et pour tous.

Citations

« Pimishka » signifie « voyager en canot » en anishinābemowin, la langue algonquine. Depuis des temps immémoriaux, les membres du peuple anishinabe algonquin, qui se déplaçaient en canot, transmettent leurs récits. Ādisōke fait référence à la narration du récit, une partie du mode de vie anishinabe. »

– Anita Tenasco, directrice de l’éducation, Kitigan Zibi Anishinabeg

« Pijashig kakina. Bienvenue à toutes et à tous! Bienvenue dans notre bel espace collectif de partage d’histoires. Ādisōke représente la transmission de récits, de contes et de fables. Ouvrons nos oreilles, nos esprits et nos cœurs, et acceptons respectueusement toutes les histoires, aujourd’hui et demain. »

– Della Meness, gestionnaire de l’éducation, Première Nation algonquine de Pikwàkanagàn

« C’est pour nous un honneur de donner l’appellation Ādisōke à la nouvelle installation partagée de la Bibliothèque publique d’Ottawa et de Bibliothèque et Archives Canada. Le récit est au cœur même de nos communautés. L’appellation Ādisōke témoigne éloquemment de l’importance de nous réunir pour échanger nos récits et apprendre en nous rapprochant. Nous remercions les aînés et les membres de la Nation Kitigan Zibi Anishinabeg et la Première Nation algonquine de Pikwàkanagàn pour cette appellation exceptionnelle. »

– Jim Watson, maire d’Ottawa

« Cet édifice est remarquable pour de nombreuses raisons. Il est le fruit d’un partenariat inédit entre les administrations municipale et fédérale. Il est situé dans un magnifique emplacement au centre-ville d’Ottawa. Neutre en carbone, il fera du Canada un pays plus vert. Et il possède maintenant un nom autochtone, Ādisōke, qui lui donne une identité propre. »

– L’honorable Steven Guilbeault, ministre du Patrimoine canadien

« En tant que ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, c’est un honneur d’avoir signé le document officiel qui donne le nom Ādisōke à cette nouvelle installation importante. Ādisōke est le premier nom autochtone à être donné à un édifice fédéral et il reflète l’engagement du gouvernement du Canada à l’égard de la mobilisation des Premières Nations, des Inuit et de la Nation métisse et de la réconciliation avec ces peuples. »

– L’honorable Anita Anand, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement

« Grâce à la collaboration avec les communautés autochtones locales, la conception unique de l’installation partagée par la Bibliothèque publique d’Ottawa et Bibliothèque et Archives Canada s’inspire des histoires, des cultures et du savoir traditionnel des Autochtones. Donner un nom autochtone à l’édifice, Ādisōke, constitue une étape importante vers la réconciliation et la compréhension mutuelle. »

– Catherine McKenna, députée d’Ottawa-Centre

« Nous vivons aujourd’hui une journée exceptionnelle pour la Bibliothèque publique d’Ottawa à l’heure où nos partenaires de Bibliothèque et Archives Canada et nous adoptons l’appellation Ādisōke pour l’installation partagée. Cette appellation permet de créer une installation accueillante pour les Premières Nations, les Inuit et la Nation métisse, en mettant en lumière l’édification des relations, l’écoute attentive, la réconciliation et la décolonisation. Nous sommes heureux de continuer de travailler en collaboration avec la Nation algonquine Anishinabeg et les autres communautés des Premières Nations, des Inuit et de la Nation métisse d’un océan à l’autre à l’heure où nous mettons au point la programmation et les services de la nouvelle installation. En annonçant cette nouvelle aujourd’hui, nous accomplissons un pas dans le rapprochement des peuples autochtones, des résidents et des résidentes d’Ottawa, des Canadiens et des Canadiennes ainsi que des visiteurs des quatre coins du monde à Ādisōke! »

– Matthew Luloff, conseiller municipal et président du Conseil d’administration de la Bibliothèque publique d’Ottawa