La conception iconique d’Ādisōke, la nouvelle installation partagée de la Bibliothèque publique d’Ottawa et de Bibliothèque et Archives Canada, puise son inspiration dans de nombreuses sources : la majesté du monde naturel et sa localisation panoramique par rapport à Kichi Zìbì (la rivière des Outaouais) et aux collines de la Gatineau, la riche histoire de la ville et de la région, l’histoire, le patrimoine et la culture autochtones, ainsi que le rôle du bâtiment comme point de rassemblement pour tous et pour toutes. Pour en savoir plus sur certains des espaces intérieurs du bâtiment, consultez la section « Les espaces ».

Le règne de la nature

L’eau, la pierre et le bois constituent le socle du travail de conception : le bâtiment est pensé pour que les textures et les thèmes ressortent autant le jour que la nuit.

La sinuosité de la toiture, la chaleur du bois et la grisaille de la pierre de l’extérieur de l’installation évoquent le paysage et la matière dont il est fait. Les architectes ont dessiné une installation à l’image de la riche histoire et de la beauté des paysages naturels de notre capitale nationale : sa forme rappelle la rivière des Outaouais; l’extérieur de pierre et de bois est à l’image de l’escarpement et de l’espace vert environnant.

Le cèdre est traité et boucheporé pour résister aux intempéries de l’hiver et à la patine naturelle du soleil. Les tons chauds du bâtiment rappellent les changements de saison.

Les fenêtres, les étages supérieurs et le toit offrent des panoramas magnifiques de la rivière des Outaouais et des collines de la Gatineau. Le vitrage des fenêtres, clair ou teinté, sera recouvert d’un frittage de céramique, afin de réduire le risque de collision pour les oiseaux. Le Programme d’art public autochtone éclairera la conception du frittage du bâtiment; les partenaires pourront ainsi s’acquitter de leur engagement d’aménager un bâtiment sécuritaire pour les oiseaux.

Les Peuples autochtones

Le site de l’installation partagée est aménagé sur le territoire traditionnel du peuple algonquin Anishinabeg, qui vit dans la région depuis des temps immémoriaux. Le domaine qui entoure la chute des Chaudières est un lieu de rassemblement sacré pour la nation algonquine Anishinabeg et d’autres Premières Nations, en raison de son association au portage et à la route commerciale qu’empruntaient les peuples autochtones le long de Kichi Sipi, la rivière des Outaouais.

L’aménagement d’une bibliothèque publique communautaire et de la bibliothèque et des archives nationales sur ce site est l’occasion de se pencher sur la nature du transfert du savoir et de l’apprentissage qui se dérouleront dans le bâtiment et sur les liens avec la nation algonquine Anishinabeg locale et les autres communautés autochtones d’Ottawa et d’un océan à l’autre.

Des éléments autochtones seront intégrés dans l’ensemble de l’installation partagée.

L’accessibilité et l’inclusivité

La conception de l’installation offre l’occasion de créer un bâtiment accessible, inclusif, accueillant et ouvert à tous et à toutes. L’accessibilité universelle est un objectif important dans la conception du bâtiment. En appliquant des normes rigoureuses de conception universelle, l’objectif consiste à en faire un des immeubles les plus accessibles dans la région de la capitale nationale.

Voici les cinq grandes caractéristiques de l’inclusivité du bâtiment :

  • Les différentes entrées;
  • Les ascenseurs à parois de verre;
  • Des toilettes unisexes;
  • La salle sensorielle;
  • Les rampes d’accès à l’intérieur.

La durabilité

L’optimisation de la durabilité environnementale du bâtiment a constitué un aspect important de la phase des travaux de conception de l’installation partagée.

L’installation réunira de nombreuses caractéristiques qui en feront un modèle d’infrastructure verte dans la capitale nationale. Grâce au financement complémentaire annoncé par le gouvernement fédéral dans l’Énoncé économique de l’automne 2020, le bâtiment respectera les normes de la carboneutralité. Les bâtiments carboneutres réduisent au minimum la consommation de l’énergie grâce à des stratégies de conception et à des mesures d’économie au point où l’utilisation de sources d’énergie sans carbone devient pratique.

Le choix des matériaux du bâtiment concourt lui aussi aussi à la carboneutralité de la conception de l’édifice : bois récupéré, éclairage rehaussé et économe d’énergie, filtration améliorée de la qualité de l’air ambiant, mur végétal, carbone piégé dans le béton, panneaux photovoltaïques posés sur le toit et intégrés ailleurs dans le revêtement extérieur du bâtiment, et augmentation de la valeur R de l’isolation thermique dans l’ensemble.

Voici un aperçu d’autres caractéristiques qui feront de la nouvelle installation un bâtiment durable :

  • un espace de séjour communautaire important au cœur de la capitale nationale, cerné par des parcs verts et des arbres, ainsi que par le cours d’eau non loin de là;
  • des végétaux indigènes;
  • un toit vert;
  • le recours plus massif à des matériaux naturels, dont le bois et la pierre;
  • des matériaux de construction plus durables, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’installation;
  • une isolation rehaussée;
  • des fenêtres à triple vitrage;
  • un éclairage naturel abondant à l’intérieur de l’édifice;
  • un travail de conception sécuritaire pour les oiseaux;
  • du matériel de recyclage et de compostage;
  • le raccordement au réseau énergétique de quartier du gouvernement fédéral pour le chauffage et la climatisation;
  • l’accès aux transports en commun, aux pistes cyclables et aux sentiers de randonnée;
  • des outils et des contenus numérisés à BAC pour éviter que les chercheurs soient obligés de faire la navette pour se rendre à Ottawa.